L’autonomie est « la faculté d’agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite, sa propre loi ». L’autonomie est synonyme de liberté, elle se caractérise par « la capacité de choisir soi-même sans se laisser dominer par certaines tendances naturelles ou collectives, ni se laisser dominer de façon servile par une autorité extérieure ».
Il y a une plus d’une définition pour définir l’autonomie mais pour un enfant, en un mot, c’est GRANDIR, comme l’énonce Maria Montessori : « faire l’expérience de l’autonomie n’est pas seulement un jeu ; c’est un travail que l’enfant doit accomplir pour grandir ».
Alors, comment l’aider dans cet apprentissage ?
Cet article est proposé par l’équipe atouKIDS
Pourquoi favoriser l’autonomie de votre enfant ?
L’autonomie est la base du développement de la personne. Elle permet à votre enfant de :
Prendre confiance en lui et favoriser son estime de soi… Gagner en autonomie lui donnera envie de développer de nouvelles compétences.
Développer un sentiment d’importance et d’appartenance. La famille est le premier groupe social que votre enfant intègre et qui lui donne ses premiers repères de vie en société.
Avoir du pouvoir sur sa vie, ne pas se sentir désarmé ou soumis aux aléas extérieurs.
Et pour vous parent, quels sont les bénéfices ? Très vite, vous gagnerez du temps dans votre organisation quotidienne. Mais surtout, vous serez vite fier de ce que votre enfant accomplit seul. Et n’oubliez pas, ce n’est pas parce que votre tout-petit grandit qu’il n’aura plus besoin de vous.
A quel moment votre enfant est-il prêt ?
L’autonomie s’acquiert au fil du temps, en parallèle des développements moteurs et psychiques de votre enfant. Ainsi :
Vers 8 mois, le bébé commence à comprendre le fonctionnement des objets et il les utilise déjà parfois à bon escient, en portant une cuillère à sa bouche ou en se brossant les cheveux avec peigne, par exemple.
Avant 12 mois, il tend son bras ou sa jambe pour vous aider à l’habiller, c’est le début de l’autonomie.
A 15 mois, il se reconnait dans le miroir et n’essaie plus de toucher « l’autre » bébé qu’il voit. Il commence à réaliser qu’il ne fait plus qu’un avec sa mère
Vers 18-24 mois commence une phase d’opposition par le « non », une phase d’affirmation de soi.
Mais attention, chaque enfant à son propre rythme, et les repères d’âge ci-dessus ne sont donnés qu’à titre indicatif.
L’enfant ne fera pas d’acquisition significative en termes d’autonomie tant qu’il ne sait pas marcher. Mais ne brulez pas les étapes de l’apprentissage de la motricité ! … Et évitez les comparaisons avec d’autres enfants.
Privilégiez l’observation, soyez attentif à son comportement et son évolution. Ainsi, si un enfant attrape la cuillère quand vous lui donnez son repas, c’est probablement qu’il veut essayer de l’utiliser tout seul. Au fur et à mesure, votre enfant vous montrera qu’il est prêt à faire seul, il adorera distribuer les couverts, débarrasser son assiette, ouvrir son yaourt… N’hésitez pas à inciter votre enfant à participer à toutes les tâches de son quotidien.
Et dans tous les cas, c’est un processus en plusieurs étapes : vous faites pour lui, vous faites avec lui et, enfin, il saura faire tout seul.
Les conseils d’atouKIDS pour accompagner votre enfant dans sa quête d’autonomie :
1. Donnez-lui les moyens de pouvoir faire tout seul :
Equipez votre logement. Par exemple, mettez un marchepied à sa disposition devant le lavabo ou installez un crochet à sa hauteur dans la salle de bain pour qu’il puisse attraper seul la serviette.
Les repères dans le temps sont également importants pour acquérir des réflexes au cours des différents moments de la journée. Mettez en place des rituels comme par exemple le lavage de mains après chaque passage aux toilettes.
2. Encouragez-le à faire de petites choses par lui-même et accompagnez-le sans faire à sa place :
Votre enfant doit se sentir acteur dans les activités, les jeux ou les tâches que vous lui proposez. Adaptez-les donc à son âge et à ses capacités pour ne pas le mettre en situation d’échec : par exemple, demandez-lui d’enlever ses chaussures seuls mais commencez par lui acheter des chaussures sans lacets pour lui faciliter l’exercice.
Si vous désirez qu’il participe à certaines tâches, expliquez-lui d’abord ce que vous faites. Par exemple. : « Tu vois Elsa, je range ton puzzle dans ce placard car tu as fini de jouer ».
Aidez-le à trouver des solutions, vous lui faites ainsi comprendre que vous avez confiance en ses capacités.
Par exemple, ne portez pas votre enfant de 2 ans dans les escaliers mais, montrez-lui les mouvements et laissez-le monter seul, en restant à côté de lui pour l’aider si besoin.
Ou, si votre tout-petit est fâché parce qu’il ne trouve pas son doudou, questionnez-le pour lui montrer comment on cherche un objet : « Où pourrait-il bien se cacher ? Où l’as-tu vu pour la dernière fois ? Dans quelles pièces as-tu regardé ? », ...
Dans certaines situations, partagez la tâche avec votre enfant pour lui montrer l’exemple et l’encourager : « Quelle chaussure souhaites-tu mettre tout seul ? Je vais t’aider pour l’autre » ou « Tu aimerais que je range les livres pendant que tu ranges les animaux ? ».
Prévoyez toujours plus de temps à votre horaire de départ ou dans la réalisation d’une tâche : il faut donner à votre enfant les moyens de le faire seul et qu’il fasse son expérimentation librement, cela lui demande du temps.
3. Laissez-le prendre des décisions
… pour lui apprendre à faire des choix et lui donner du pouvoir sur son quotidien. Toutefois, pour ne pas le mettre en difficulté, ne proposez que deux options: « Tu veux mettre ta jupe bleue à pois ou ta jupe rouge ? ».
Pendant les activités manuelles, proposez-lui tous les outils à disposition et laissez-le choisir les couleurs, les supports, les contenants …
4. Enfin, ayez toujours une attitude positive, cela favorisera sa confiance en lui !
Approuvez ses progrès : « Bravo Zoé, tu as réussi à enlever ton manteau seule alors que c’était difficile ».
Valorisez aussi ses efforts, même si la tâche n’est pas accomplie entièrement : « Félicitations Gabin ! Tu as presque rangé ta chambre tout seul, alors que tu avais sorti beaucoup de jouets ! » Cela donne à votre enfant l’envie d’être persévérant.
De manière générale, les encouragements permettent à votre enfant de mémoriser l’action réalisée.
L’échec peut être décourageant et mal vécu par votre enfant. Alors, acceptez les difficultés et réconfortez-le s’il pleure ou s’il est en colère parce qu’il n’a pas atteint pas son but.
Acceptez également les maladresses. Par exemple, si votre enfant renverse de l’eau en remplissant son verre, évitez de l’accabler. Proposez-lui plutôt de vous aider à nettoyer et assurez-vous que le nettoyage n’est pas vu comme une punition, mais plutôt comme une réparation.
Vous l’aurez compris : devenir autonome prends du temps ! Un nouvel apprentissage demande beaucoup de répétitions ; encouragez votre enfant, ne perdez pas patience et réjouissez-vous devant ses nouvelles habiletés.
La sécurité affective que vous lui apportez est essentielle pour l’accompagner, alors ne soyez pas avare de bienveillance et de félicitations !
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