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Parentalité ; éduquer, pardonner, avancer


Une chose est loin d’être facile, lorsque le climat est tendu à la maison avec les enfants (et parfois aussi avec le conjoint par la même occasion) c’est d’arriver à faire table rase et de voir ses enfants sous un jour nouveau, de se dire que cette fois, oui cette fois-ci, de cette façon là précisément, ça va bien se passer :


●     il va se lever et s’habiller sans râler,

●     il va écouter et faire ce qui est demandé,

●     il va faire ses devoirs spontanément,

●     il va même débarrasser la table au troisième rappel (je n’oserai pas rêver dans l’immédiat sans rappel !) 

●     ….

Mais dire que oui, cette fois-ci nous tenons le bon bout avec notre (ou nos) cher chérubin pré-pubère ou pubère !


Parentalité ; éduquer, pardonner, avancer

Article rédigé par Céline Zémanczyk-Educatrice Spécialisée-Consultante en éducation pour parents d’enfants haut potentiel.

 

Lors de mes consultations, il arrive face aux propositions éducatives émises, que les parents anticipent l’échec de la technique, de l’outil voir même de la méthode présentée : “ça ne marchait pas avant, pourquoi ça marcherait maintenant ? Je connais bien mon enfant, je sais comment il va réagir ! Ce n’est pas la peine, c’est un malin vous savez ? !”

 

Un accompagnement éducatif n’a pas pour vocation de juger la façon de faire des parents. Il est effectivement possible que ça ne fonctionnait pas avant, peut-être aussi avec une même méthode mais ensemble nous allons faire en sorte que ça fonctionne pour chacun.

Comment faire, me direz-vous?

Tout d’abord en changeant le regard que nous portons sur soi, et sur les membres de notre famille : changer notre état d’esprit change progressivement notre détermination à faire fonctionner la technique ou la méthode.

Ensuite en reprenant confiance et assurance en nous, parents et envers nos enfants. Nous sommes capables de changer positivement et durablement. Nos enfants aussi le peuvent ! Accordons nous ce crédit (en nous et en eux).

Enfin, en se pardonnant et en pardonnant les comportements de nos enfants : mettons des mots sur ce qui s’est passé.

“Je me suis emportée tout à l’heure lorsque j’ai vu le résultat à ton devoir de français, je suis désolée, mes peurs ont parlé. J’ai du temps pour toi, aimerais-tu que nous revoyons la leçon ensemble ?”

“Ce n’est pas facile le soir, la fatigue, la frustration et c’est la colère qui parle… je n’ai vraiment pas apprécié ton langage. Je sais que la prochaine fois, tu utiliseras ton jeu à modeler pour calmer ta colère, si tu veux nous pouvons sortir la pâte à modeler en rentrant de l’école et en faire ensemble qu’en dis-tu ?”

 

Oui nous nous trompons, nous jugeons et nous jugeons nos proches, nous craquons parfois. Nous sommes humains, ça nous sommes tous d’accord pour le dire mais à le ressentir c’est une autre paire de manches n’est-ce pas ?

Nous voulons tous/trop bien faire, nous sommes exigeants envers nos proches mais c’est envers nous-même que nous le sommes en premier !

Une maman m’a confié qu’elle voulait être parfaite dans l’éducation de ses enfants. Sa première peur était qu’elle ne fasse pas ce qu’il fallait pour eux et qu’ils en pâtissent !

La plupart de nos demandes, de nos exigences sont liées aux peurs que nous avons pour nos enfants et la première peur est celle qu’ils ne soient pas heureux présentement ou dans le futur. Nous portons en nous la responsabilité de leur bonheur (en plus de leur réussite scolaire et orientation professionnelle, de leur santé, de leur bonne manière, de leur bien être...)

 

Un autre élément à prendre en compte est que les outils, les techniques proposés font partie d’un accompagnement global. Et c’est en cela qu’ils fonctionnent. Il est donc possible qu'individuellement mis en place, ça n’ait pas marché mais qu’appliqués à la suite d’autres outils mis en place ou voir en persistant, ils se mettent à fonctionner auprès des enfants .

 

Si je décide d’ignorer un comportement de mon enfant que je juge inapproprié (bien sûr sans qu’il y ait de mise en danger de celui-ci), ce qui est en soit une technique éducative (en lien avec la valorisation des comportements positifs),  celui-ci peut ne pas réagir comme attendu à cette technique. Je serai tenté de dire que ça ne marche pas sur lui.

Pour vous citer un exemple : mon enfant fait une crise et se met en boule dans la pièce. Je le laisse donc et je vaque à mes occupations (en gardant un œil sur lui c’est mieux...parfois les parents oublient ce détail). Je reviens, mon enfant (qui m’attendait de pied ferme) est en train de sauter sur le canapé tout neuf en me regardant dans les yeux (alors que c’est interdit, et qu’il le sait bien!).

A ce niveau, il est tentant de penser que la technique ne fonctionne pas.

Mais peut être que seule, effectivement, elle ne fonctionne pas mais qu’avec une remise à jour du cadre, des consignes précises, avec des outils de libération des émotions, avec d’autres techniques non coercitives … cette technique précise d’ignorer un comportement négatif fonctionnera parfaitement chez mon enfant.

 

Retenons que nous sommes tous capables de changements positifs, en commençant par nous ! Donnons nous les moyens de changer et de changer notre modèle éducatif.

 

En travaillant sur soi, avec les parents,  nous mettons en évidence que tout changement positif même petit soit-il a des répercussions tangibles sur la dynamique familiale.

 

La question que nous devons nous poser à présent est : sommes nous prêts à faire changer les choses à la maison ?

 


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